Turenne (1611-1675), maréchal de France du roi Louis XIV, est considéré comme l'un des grands stratèges de son temps. On lui doit la conquête de l'Alsace par la France et aussi d'avoir "ravagé" le Palatinat voisin (1\3 de la population massacré)
Mais il est surtout, et de longue date, la pomme de discorde entre les nationalistes français "bouffeurs de Boches" et les Alsaciens.

Les dernières années de Turenne ont souvent été décrites par des historiens français qui ne parlent que de glorieuses campagnes. Les témoignages des contemporains du maréchal sont tout à fait différents. Ceux-ci parlent de massacres des populations, de quantités de villages incendiés, de viols, de fuites de Turenne devant l’ennemi, et de chevaux morts de faim jonchant les routes de son armée d'invasion.

Figure emblématique de la grandeur de la France, il n'est ni plus ni moins qu'un criminel de guerre pour les autres. Or, voilà qu'en 1932, dans la foulée de la reconquête de l'Alsace, un groupe de militants politiques, de chefs d'entreprise et d'un vieux général, tous nationalistes français d'extrême droite, parvient à faire ériger un obélisque à la gloire de Turenne. Et pas n'importe où! Dans la ville même où ses soudards ont massacré les habitants avec une férocité inouïe, à Turckeim!

Moritz Gerber a suivi des études artistiques qui l'ont mené tout naturellement à l'Histoire et plus précisément à celle de son pays, l'Alsace. Après un premier ouvrage sur les proverbes alsaciens, il se consacre depuis plusieurs années à l'histoire de la plaine du Rhin.

Broché
15,5x22cm
176 pages
Illustrations en noir et blanc

Absorbée par le Grand Est au 1er janvier 2016, l'Alsace n'existe plus en tant que région administrative et politique. Sa forte personnalité géographique permet cependant de la percevoir comme une terre de projets spécifiques, et même d'un projet fédérateur avec le concept de Life Valley. Or, depuis le tournant du millénaire, l'Alsace, longtemps surdouée de l'Hexagone, est rentrée dans le rang avec des indicateurs socio-économiques qui la banalisent dans les statistiques nationales. Le rebond voulu par les porteurs du projet Life Valley est-il possible ? L'association du monde rhénan et de la France peuvent-ils susciter une alchimie originale ? Quelles forces peuvent être mobilisées, à l'intérieur comme à l'extérieur de la région ? Agrémenté d'une une centaine de cartes, schémas et graphiques, l'ouvrage se propose d'examiner la pertinence des découpages des territoires administratifs, transfrontaliers compris. Il fait le point sur les ferments du renouveau de la “vieille” comme de la “nouvelle” économie. Il examine les émergences alternatives et s'intéresse à des solutions a priori inconciliables, comme la mondialisation et le retour du local, mais dont l'imbrication peut en réalité faire sens. 
Raymond Woessner, géographe, agrégé et docteur, a été enseignant en collège et en lycée, puis maître de conférences à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres d'Alsace avant d'être professeur de Géographie à Paris Sorbonne.

Paru chez Atlan, 2019, 322 pages

Il ne suffit pas de croire
Conférences prononcées dans l’église Saint-Nicolas de Strasbourg sous l’égide de l’Union protestante libérale. Albert Schweitzer est alors pasteur de cette paroisse. «La théologie d’Albert Schweitzer», date de 1926.
Textes traduits par J-P Sorg, poche

L’historien Michel Krempper s’est intéressé à Mathis Nithart, prévôt d’Eschentzwiller durant la Guerre des Paysans en cette contrée du Sundgau

Cet ouvrage comprend des annexes :
- une étude historique sur la Guerre des Paysans en 1525 dans le sud de l’Alsace
- et une pièce de théâtre du poète Emile Storck dans une version en dialecte alsacien Mathis Nithart (E Kinschtler im Bürekrieg).
  et sa traduction en français par Martine et François Blanché 
- préface de Jean-Paul Sorg

L’histoire éclaire la littérature, mais aussi la littérature éclaire l’histoire, nous y fait pénétrer et la rend vivante. Elle la complète, pourrait-on dire, en enrichit la compréhension, en imaginant des variantes, en actualisant, par des expériences de pensée, certaines virtualités. C’est un jeu. Voici ce qui aurait pu arriver et qui n’est pas moins rationnel, cohérent, que la réalité advenue. Si le Mathis Nithart d’Eschentzwiller, dont nous savons qu’il fut un meneur de la Guerre des paysans dans sa région, et le Mathis Nithart peintre, surnommé plus tard Grünewald, auteur du Retable d’Issenheim, avaient été une seule et même personne, étaient un même personnage… ? Les droits de l’imagination sont imprescriptibles.

Le drame en 4 actes Mathis Nithart (E Kinschtler im Bürekrieg) d'Emile Storck a été publié en 1967. Ce drame historique valut à l’auteur le 1er Prix du Concours Claus Reinbolt, organisé par la Fédération des Théâtres Alsaciens. Une première représentation par le Théâtre Alsacien de Mulhouse (TAM / ETM) en novembre 1968 en présence de l'auteur. En 1989, du 25 août au 2 septembre, la pièce a fait l’objet d’un spectacle théâtral en plein air à Magstatt-le-bas, avec l’aide la commune, l’Agence culturelle et technique d’Alsace et la Fédération départementale du Théâtre amateur du Haut-Rhin.

Martine Blanché, professeur d’allemand, vice-présidente du Cercle Emile Storck Kreis de Guebwiller est l’auteur d’une thèse, L’œuvre dramatique d’Emile Storck ; elle a étudié à fond cette pièce en particulier et tout son contexte historique. Elle s’engage à la traduire, avec son mari François Blanché, également germaniste. Une gageure. Personne n’y avait encore songé. Daniel Muringer, musicien, collecteur de poèmes et chants alsaciens, se propose de saisir le texte en Orthal. Voir sa notice sur la graphie. Du coup, la possibilité, qui était inespérée, s’offre d’une édition bilingue, ce qui est l’idéal et donne à l’ouvrage une valeur littéraire et pédagogique prometteuse. Voilà quelle a été la genèse d’un livre dont on ose attendre un regain d’intérêt pour l’un des plus grands, des plus purs, poètes alsaciens, pour son théâtre et, plus largement, le répertoire du théâtre alsacien dramatique si mal servi et connu.  We have a dream : voir la pièce sur scène, voir du théâtre vivant. Le théâtre vivant du peuple. Le théâtre d’un peuple vivant.

Mulhousienne d'Edition / Milhüser Verlag

Fritz Roess’s Bauernhof stand am Berghang oberhalb von Sulzern im elsässischen Münstertal. 1915 verlor er Hab und Gut und kam als Flüchtling nach Baden wo er seine Memoiren schrieb.

Fritz roess (1870-1917) était un protestant fervent et un poète familial. Sa ferme se trouvait au-dessus de Soultzeren près de Munster. en 1915, les combats l‘obligèrent à l‘abandonner. il se réfugia avec sa famille au Pays de bade. il y mourut à 47 ans. exilé, il a écrit ses mémoires et des poèmes. il exprime son mal du pays, son espoir de paix par des poèmes. Son fils georges a aussi écrit ses souvenirs, complétant ceux de son père. Des photos d‘époque, de nombreuses notes enrichissent l’ouvrage.

Fritz roess (1870-1917) war ein frommer bergbauer und Dichter. Sein bauernhof stand am berghang oberhalb von Sulzern im elsässischen Münstertal. 1915 verlor er Hab und gut und kam als Flüchtling nach baden, wo er mit 47 Jahren an Tuberkulose verstarb. Dieses exil hat ihn angeregt seine Memoiren zu schreiben und sein Heimweh in gedichten zu schildern. Sein Sohn georg schrieb ebenfalls seine erinnerungen nieder. Sie ergänzen den väterlichen Lebenslauf. Fotos aus der damaligen Zeit, zahlreiche Anmerkun- gen ergänzen diese Texte.

Fotos und zahlreiche Anmerkungen ergänzen diese Texte. Bilingue/ Zweisprachig.
Philippe Elsass.

247 pages

1870-71 en Alsace-Moselle, annexion ou libération?

Contributions du colloque de Unsri Gschicht. 

L’histoire de l’Alsace et de la Moselle telle qu’elle est présentée par l’histoire of cielle est bien éloignée de celle vécue par les Alsa- ciens et les Mosellans. Cette déformation de notre passé peut être quali ée dans certains cas de falsi cation. Elle est encore à l’oeuvre de nos jours, comme le montrent des écrits publiés pour le 150e anniversaire de la guerre franco-allemande de 1870-71, héroïsme de l’armée française -il est vrai que des troupes se sont battues vaillament et dans des situations désespérées-, barbarie allemande, l’Annexion et l’option qsui devient un nouvel épisode du roman national. Ed Unsri Gschicht. 176 pages 18€L'histoire de l'Alsace et de la Moselle telle qu'elle est présentée par l'histoire officielle  est bien éloignée de celle vécue par les Alsaciens et les Mosellans. Cette déformation de notre passé peut être qualifiée dans certains cas de falsification. Elle est encore à l'oeuvre de nos jours, comme le montrent des écrits publiés pour le 150e anniversaire de la guerre franco-allemande de 1870-71, héroïsme de l'armée française -il est vrai que des troupes se sont battues vaillament et dans des situations désespérées-, barbarie allemande, l'Annexion et l'option qsui devient un nouvel épisode du roman national.

Les contributions du colloque de Unsri Gschicht "1870-71 en Alsace-Moselle, annexion ou libération?" offrent une lecture objective des événements d'il y a 150 ans mais aussi des années qui ont suivi le passage de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine sous souverainté allemande. Cet ouvrage publie ces contibutions.

176 pages 18€   Ed Unsri Gschicht.

Véritable "Silicon Valley" de l'Europe au milieu du XV siècle, le Rhin Supérieur a connu la naissance de l'imprimerie qui a bouleversé le monde. Gutenberg a expérimenté à Strasbourg l'impression à caractères mobiles avant de s'installer à Mayence sa ville natale. Dans les cités rhénanes, Strasbourg, Mayence, Bâle, cette invention ravit les élites dont la base s'agrandit. Le tirage des éditions augmente, Strasbourg devient la capitale de l'illustration des livres. Strasbourg est un centre de l'imprimerie: base arrière du concile de Bâle, grand foyer intellectuel, possédant de nombreux orfèvres et papetiers indispensables à l'imprimerie et ses artistes et bibliophiles formaient un public intéressé. La ville est une grande pionnière. Ce livre est un puits de connaissances, sans les habituelles digressions polémiques de l'auteur.   

Le siècle de Gutenberg    Georges Bischoff - Strasbourg et la révolution de l'imprimerie. Ed. La Nuée Bleue. 2018.  357 pages. 25€