Tu aimeras ton prochain comme toi-même, livre du Dr Paul Heidt, est la somme d’une vie ô combien bien remplie, vie d’amour du prochain, vie croquée à pleines dents, par amour !
Le Docteur Paul Heidt est un enfant de Bischheim. Très jeune, il est attiré par les montagnes, du Champ du Feu aux Alpes en passant par la Vallée de Munster où il s’établiera comme médecin de campagne. Afin de ne pas être consumé par ses malades, il passe à l’Assurance Maladie comme médecin-conseil à Colmar, à Mulhouse.
C’est un médecin qui s’engage à fond, ne comptant pas son temps, ses conseils réconfortants, le tout avec le respect d’autrui, un don d’écoute sans pareil. En plus, il est devenu peintre. Aujourd’hui il réside sur la colline de Gunsbach, où il écrit ce livre avec simplicité mais passion. Un témoignage unique et bien illustré.
Dans un style très accessible, son autobiographie intitulée « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », l’auteur se livre avec une totale sincérité, son récit ayant l’allure d’un roman, d’un roman vécu, entre émotion et drôlerie. Roman de la vie de celui qu’on a appelé – et appelle encore – « d’r Heidta Paul » ! Affectueusement.
En fait, Paul Heidt a eu plusieurs vies. Ce qui, en soi, est déjà exceptionnel et rehausse sensiblement l’intérêt de se plonger dans cet opus de 186 pages. Divisé en parties bien distinctes, illustrant les segments d’un cursus mené sur les chapeaux de roues, l’ouvrage reflète, en outre, l’homme de foi.
Évocation de son enfance entre une « maman poule », un papa plutôt « sévère », employé aux Ateliers de chemin de fer de Bischheim, jeunesse passée dans une « petite maison de la cité ouvrière, rue Zehgasse, près des ateliers… », né en 1937, comme frère jumeau de Marlène : « ma sœur est née la première, robuste et bien portante… » moi, je n’étais qu’une demi-portion » ! Cependant, il allait devenir « l’un des plus jeunes cyclistes d’Alsace de l’après-guerre ». Deviendra un as de ski, pratiqua même l’escalade, comme on le verra dans le livre !
En 1955, il réussit le bac mathématique et technique. Or, un malheur frappe : sa sœur bien-aimée meurt d’une leucémie, ce qui le fait changer d’orientation professionnelle. Il deviendra médecin, en son souvenir.
Bosseur impénitent, il réussit ses examens, passe par le service militaire, réussit aussi un concours consacré à la médecine militaire, est classé 3e et choisit l’Ecole militaire de Haute-Montagne à Chamonix où il exercera ! Entre-temps, il s’est marié avec Odile. Le jeune couple débarque à Munster le 1er octobre 1965, suite au décès subit de l’inoubliable Dr Jean Heitz dont il prendra la succession.