De 1940 à 1944, Carl Maurer a été Président de l’Église évangélique-luthérienne d’Alsace au régime national-socialiste. Il s’engagea courageusement pour son Église et pour ses concitoyens. Il avait été, auparavant déjà, un combattant au sein de son Église et de sa “Heimat”.
L’enjeu du combat, tel qu’il l’avait défini en 1924, c’était la « défense opiniâtre des biens les plus sacrés, la foi des pères et la langue maternelle.» Ce qui lui tenait à coeur en tant que pasteur et que rédacteur d’un hebdomadaire ecclésiastique, c’était que dans son Église la Parole de Dieu soi annoncée dans sa pureté et que la confession luthérienne y soit respectée.
Lorsqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’Alsace redevint française, il prit part à la lutte des autonomistes pour le maintien de la langue et de la particularité de sa Heimat. En 1948, il fut condamné à cinq ans de prision par un tribunal militaire. L’histoire de sa vie est en même temps une fenêtre ouverte sur l’histoire mouvementée de l’Alsace-Lorraine durant la première moitié du XXe siècle.
L’auteur :
Martin Siegwalt, pasteur retraité de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine