Le vent du diable est une légende populaire liée à la cathédrale de Strasbourg.
Gügück, petit diable trop curieux, vient inspecter les travaux de construction de la cathédrale, pour cela il entre dans la cathédrale en laissant son cheval à l'extérieur.
Surpris par une messe, Gügück se cache dans le pilier des Anges ; prisonnier à l'intérieur de ce pilier, il ne peut plus en ressortir, et son cheval resté à l'extérieur part à sa recherche. Il galope éternellement autour de la cathédrale créant un courant d'air permanent : le vent du diable.
Expression alsacienne courante :
De Gügück soll ihne hole - Que le diable l'emporte !
Auteur : Christian Rätz - Illustrations : Bernard Soupre
Christian Rätz réalise, en France et à l'étranger, de nombreux décors pour la danse, l'opéra, la comédie musicale et le théâtre. Il a assuré jusqu'en 2011 la responsabilité de la formation des élèves scénographes de l'École Supérieure d'Art Dramatique de Strasbourg. Depuis 2009 il collabore d'une façon régulière avec la compagnie Voix Point Comme… basée à Strasbourg. Il réalise plusieurs spectacles en tant que metteur en scène. La création du spectacle le Vent du Diable avait pour objectif de retrouver l'esprit d'un théâtre populaire dans la tradition des spectacles forains.
Christian Rätz a demandé à son ami Bernard Soupre, artiste peintre depuis plus de quarante ans, d'illustrer son ouvrage. Il a accepté avec enthousiasme et tout son talent. Ses recherches actuelles s'inspirent des objets domestiques délaissés après usage, auxquels il aime prêter une mémoire : chaises du jardin du Luxembourg après le départ de la foule, cageots jetés et vides en fin de marché.
64 pages, éditions du palio, 17x22,5cm, 2016