Jean-Paul de Dadelsen : la sagesse de l’en-bas

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Jean-Paul de Dadelsen : la sagesse de l’en-bas / Evelyne FRANK, Arfuyen

2013 marque le centenaire de la naissance de Jean-Paul de Dadelsen (1913, Strasbourg - 1957, Zurich), le « Claudel protestant », a-t-on dit, « le plus grand poète protestant depuis Agrippa d’Aubigné ». En tout cas le plus grand poète alsacien du XXe siècle, largement reconnu par ses pairs puisque aujourd’hui disponible en Poésie-Gallimard, et cependant fort méconnu du grand public.

Comme pour Mambrino, sa filiation profondément spirituelle l’explique malheureusement sans doute en grande part. Il ne fait pas bon être prophète en un temps de désarroi moral et spirituel ! Jean-Paul de Dadelsen est une personnalité hors du commun, inclassable, dérangeante.

«Ombre / qui regardes par-dessus mon épaule / que puis-je faire pour toi ?[...] / Avec mes jeux bornés, mes jeux vivants, / avec mes mains obtuses, vivantes, / avec ce corps, avec ce temps qui m'est laissé, / Ombre, veux-tu que je regarde / pour toi / ces visages, ces paysages / pour toi / ces fleurs, ces cheveux, ces choses ? / / veux-tu que j'essaie / avec toi / de soulever un peu du lourd fardeau accumulé ?» Il y a aussi ces derniers vers de l'ultime poème, Pâques 1957 : «Cette morne veillée durera-t-elle longtemps ?» Une tonalité grave, spirituelle. Placée sous le signe de Bach, l'oeuvre est tout entière la méditation d'un moderne Job ou Qohélet. «On vivra, écrit-il / Longtemps. Patiemment. Sans protestations. / On vivra parce qu'il faut vivre, parce qu'il faut / faire ce que l'on est né pour faire. / On ne cherchera plus à fuir. Il n'y aura pas / de fuite possible, véritable.» Mais il est une autre inspiration très forte chez Dadelsen, celle des mystiques rhénans, Eckhart et Tauler : «Tu fais le vide en moi, écrit Dadelsen. Mais cet espace qu'en moi tu creuses, toujours plus vacant, plus sonore, / Pour quel Maître, pour quelle Voix ?»

Cette présence de celui «qui de ses pouces m'ouvre comme une quetsche mûre», de celui qui travaille dans les circonvolutions du cerveau pour le griser comme une noix, revient de manière obsessionnelle et ne peut manquer d'évoquer ce Dieu pour qui il faut faire le vide, comme le dit le Strasbourgeois Tauler dans ses sermons.

L'auteur Evelyne Frank, docteur en lettres et en théologie, est enseignante à Strasbourg. Elle a notamment publié : Celui qu'assaille l'invisible. Une lecture du Jacob de Pierre Emmanuel (Klincksieck, 1989) ; La naissance du oui dans l'oeuvre de Pierre Emmanuel (PUF, 1998) ; Avec Etty Hillesum. Dans la quête du bonheur, un chemin inattendu (Labor et Fides, 2002). Aux Éditions Arfuyen, elle a donné le premier essai sur la grande mystique dominicaine Marie de la Trinité sous le titre Libre avec Marie de la Trinité (2008) et Edith Stein au quotidien (2012). Préface de Jean-Claude Walter Collection Carnets Spirituels n°84, 156 pages

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